Guillaume Giovannoni, Ebury

Guillaume Giovannoni, Head of Sales Belgique et Luxembourg chez Ebury, détaille en quoi il représente une alternative au secteur bancaire traditionnel dans le traitement des transactions internationales.

Comment les entreprises Fintech se positionnent-elles par rapport aux banques ?

Guillaume Giovannoni : Des solutions de gestion du risque existent depuis très longtemps pour les grandes entreprises. Elles sont également extrêmement importantes pour les PME, mais les banques n’offrent pas nécessairement ces services pour les plus petits volumes. Grâce aux nouvelles entreprises de paiement, elles sont à présent à portée des PME. Ceci découle Directive sur les services de paiements adoptée en 2009, qui a cassé le monopole des banques.

En quoi le modèle de la Fintech diffère-t-il de celui d’une banque ?

G.G. : Les banques ont construit leurs différents services sur les 40 à 50 dernières années. Aujourd’hui, elles se retrouvent avec des systèmes souvent non automatisables et chers. Dans la Fintech, l’automatisation de toutes les opérations administratives permet de les effectuer plus rapidement, sans erreur humaine et sans frais supplémentaires pour du traitement manuel. Grâce à une base technologique et une approche innovante, les nouveaux acteurs de la Fintech peuvent offrir à leurs clients une meilleure qualité de service et plus de transparence.

Comment les acteurs Fintech interviennent-ils ?

G.G. : Si une PME doit par exemple payer un fournisseur en Chine, celui-ci ne va pas accepter d’euros, mais des dollars ou des renminbis. Il faut se fournir en devises pour le paiement. L’entreprise Fintech intervient dans l’exécution du change et du paiement. La source de risque la plus élevée pour les PME, c’est la gestion du risque de change.

Un exemple ?

G.G. : Lorsque Donald Trump a été élu, le cours de l’euro et du dollar a perdu entre près de 7 % en dix jours. Pour un importateur avec des marges commerciales de l’ordre de 28 à 30 %, une telle dépréciation se traduit par une érosion de ses marges d’environ un quart. Avec les opérations de change à terme, on peut bloquer le cours de change dès réception d’une facture à échéance de paiement à deux ou trois mois. Cela donne la certitude immédiate d’effectuer le paiement au cours bloqué, peu importe ../../commerce-international/ce_qui_se_passe_sur_les_march_eacute.css;s financiers.