Quelle est la situation actuelle du commerce extérieur de la Belgique ?
 

Pieter De Crem : « La Belgique a connu un 1er semestre 2017 très positif : les exportations de marchandises ont généré 192,1 milliards d’euros, soit une hausse de 6,2 % par rapport à la même période de 2016 ; les importations s’élevaient à 180,4 milliards (+ 6,3 %). La balance commerciale a également enregistré une évolution positive en passant, en un an, de 11,2 à 11,8 milliards d’euros en faveur de notre pays. Ce succès de nos entreprises à l’étranger se traduit par la création d’emplois. »

 

Voyez-vous des menaces et des opportunités pour le commerce extérieur ?
 

P. D. C. : « Vu notre économie très ouverte, il faut entre autres protéger nos entreprises d’un possible protectionnisme émergeant - notamment aux États-Unis - tout en ne tombant pas nous-mêmes dans le piège du protectionnisme. Pour ce faire, il faut continuer à attirer les investisseurs étrangers en mettant l’accent sur nos nombreux atouts, encourager nos entreprises à diversifier davantage leurs marchés de vente hors d’Europe - selon la Commission européenne, 90 % de la croissance mondiale dans les décennies à venir se situera au-delà des frontières de l’Europe ! -, poursuivre nos investissements dans le capital humain et la R&D, et promouvoir les accords de libre-échange. »

 

Comment vous positionnez-vous par rapport au Brexit ?
 

P. D. C. : « Il constitue un revers pour l’UE… mais certainement pas sa fin ! Soixante ans après le Traité de Rome, l’UE se montre au contraire prête à se ressourcer. Nous devons entre autres pleinement saisir les opportunités créées par le Brexit. Par exemple, les multinationales et agences européennes qui quitteront Londres pourraient trouver le chemin vers la Belgique. Afin de préparer notre pays au mieux aux conséquences importantes du Brexit, nous avons créé, dès juin 2016, un groupe de travail au sein du gouvernement. »

 

En tant que Secrétaire d’État au Commerce extérieur, quels leviers actionnez-vous pour ouvrir des portes à nos entreprises sur la scène internationale ?
 

P. D. C. : « Ils sont de quatre ordres. Un : les missions économiques, que sont entre autres les visites d’État avec un volet économique, les missions économiques princières présidées par SAR la Princesse Astrid et les missions thématiques organisées sous ma présidence à la demande des entreprises et des secteurs économiques. Deux : l’attention particulière portée aux PME. Trois : les actions de soutien aux compagnies aériennes, les bonnes relations commerciales demandent d’excellentes connexions. Quatre : l’organisation de séminaires pour informer nos entreprises des nombreuses opportunités commerciales. »