Le cloud présente des avantages non négligeables : pouvoir stocker des données auprès d’un opérateur et y accéder à tout moment via Internet ; utiliser des logiciels sans avoir à les installer sur sa propre machine. Pour Frédéric Berti, Directeur de Voo Business, « avant de se lancer dans le cloud, une entreprise doit cependant d’abord se demander si elle va effectivement gagner de l’argent en le faisant ». Par exemple, la migration d’un système comptable vers le cloud n’est pas judicieuse si le système en place dans l’entreprise a déjà fait l’objet d’investissements récents, par exemple la mise en place d’une infrastructure de serveurs récents.

Où sont mes données ?

Une autre question à se poser concerne la localisation des données. À l’heure actuelle, aucun des grands acteurs du cloud (Amazon, Google, Microsoft…) ne spécifie où sont stockées les données de leurs clients. En cause : il s’agit souvent de sociétés soumises à des lois, telles que le « Patriot Act » aux États-Unis ou la législation irlandaise, qui offrent beaucoup moins de garanties en termes de respect de la confidentialité des données.

La localisation peut en outre avoir un impact sur le fonctionnement de certaines applications : si les données d’une entreprise située en Belgique sont stockées aux USA, il y a un délai de latence chaque fois qu’on essaie d’accéder aux données. De plus, les données hébergées chez un opérateur peuvent changer de localisation à tout moment en fonction de ses besoins propres, ce qui a aussi un impact sur le délai.