Comment aider les comptables dans leurs procédures de digitalisation ?

Bruno Masselis : « En leur fournissant des données digitales - des data - prêtes à être intégrées directement dans leurs logiciels - comptables, bancaires, de facturation, ERP, etc. - afin de numériser des parties de la chaîne d’approvisionnement financière de leurs clients. Une société comme la nôtre offre non seulement des données digitales, mais aussi les interfaces de connectivité pour y avoir facilement accès. Nous sommes dans un système ouvert : chaque logiciel de facturation ou de comptabilité ou même des banques peuvent se connecter facilement à notre service pour intégrer les données et pour permettre au logiciel et donc, au client qui l’utilise, d’apporter une valeur ajoutée. Le but est d’automatiser un maximum de procédures afin que le comptable puisse se concentrer sur le conseil au client plutôt que l’encodage. »
 

Que sont ces interfaces de connectivité ?

 

Le but est d’automatiser un maximum de procédures afin que le comptable puisse se concentrer sur le conseil au client plutôt que l’encodage.

 

B. M. : « Il s’agit d’interfaces de programmation applicatives, désignées par le terme « API ». Plus précisément, on a affaire ici à un ensemble normalisé de classes, de méthodes et de fonctions qui sert de façade par laquelle un logiciel offre des services à d’autres logiciels. Notre stratégie est de rendre accessibles ces interfaces à un maximum de logiciels les intégrant. Pour tout ce qui est envoi de factures et récupération des données, plus de 100 logiciels sont déjà connectés à nos différents services via API. Ces API sont une clé pour accéder aux données que nous allons chercher auprès de nos partenaires que sont les banques, les secrétariats sociaux et les émetteurs de factures. »
 

À quelles évolutions faut-il s’attendre à l’avenir ?

B. M. : « Une évolution importante est en lien avec la nouvelle directive européenne de paiement, PSD2. Celle-ci oblige les banques à ouvrir l’accès aux comptes de paiement. Via les API, il sera entre autres plus facile pour d’autres acteurs d’initier des paiements. Il sera par exemple bientôt possible de payer par virement une facture qui parvient via un logiciel directement dans ce même logiciel ; le paiement sera donc effectué sans quitter l’application. Plus largement, on se dirige vers l’Open Banking, où d’autres applications que celles des banques permettront de créer des services facilitant la vie des entreprises. »