Carine Janssens

Depuis 25 ans, la Fédération belge de la franchise s’y emploie. Rencontre avec Carine Janssens, sa Corporate Relations Manager.

Comment se porte la franchise en Belgique ?

Carine Janssens - Dans notre pays, elle n’est pas un phénomène nouveau ; en 1930 déjà, un premier format de magasins fut déployé sous la forme de réseau. Depuis lors, les choses sont allées en s’amplifiant ; on compte actuellement plus de 3.500 franchisés en Belgique. Ceux-ci exploitent une ou plusieurs branches d’une centaine d’enseignes en franchise. Ils sont surtout présents dans l’alimentation et la restauration, suivies par les secteurs du bricolage et de l’équipement de la maison, notamment les cuisines.

Comment voyez-vous l’avenir ?

C. J. - La franchise est en forte croissance. Le secteur représente actuellement environ 30.000 emplois. Via diverses formules, la franchise pourrait créer quelque 12.000 emplois supplémentaires dans les années à venir. Ceci s’explique notamment par la stabilité de plus en plus grande des enseignes - c’est-à-dire des franchiseurs - et dès lors par la diminution des risques pour les franchisés.

Quels engagements doit prendre un futur franchisé ?

C. J. - De manière globale, il doit s’engager à collaborer avec le franchiseur pour le bon déroulement du projet, aussi bien avant qu’après l’ouverture du point de vente. Cela se traduit de diverses manières. Tout d’abord, il constitue la société en tenant compte des exigences éventuelles du concept : niveau de capital, statuts, etc. Au niveau financier, il apporte les fonds propres exigés par le franchiseur ainsi que les garanties requises pour obtenir les crédits bancaires. En outre, il doit respecter les obligations financières vis-à-vis du franchiseur et de ses partenaires : droit d’entrée, honoraires d’architecte, royalties, redevances publicitaires, etc.

Quelles sont les obligations sur le plan de la gestion, notamment celle du personnel ?

C. J. - Le franchisé doit gérer son entreprise comme n’importe ../../retail/quel_ind_eacute.css;pendant traditionnel, tout en veillant à respecter les normes imposées par le franchiseur. Au moment du démarrage, par exemple, il met tout en œuvre pour que l’ouverture du point de vente se déroule le plus efficacement possible et dans les conditions prévues par les deux parties. Par la suite, il participe de manière active aux réunions, commissions et séminaires organisés par le franchiseur. Quant à la gestion des ressources humaines, il veille à suivre lui-même et à faire suivre par son personnel des programmes de formation continue.

Quelle est la mission de votre fédération ?

C. J. – La Fédération belge de la franchise a été créée en 1992 par des personnes actives dans le monde de la franchise. Elle est à la fois un label, un espace rencontre et un lieu de réflexion pour franchiseurs et franchisés. Ses membres ont tous souscrit au Code de déontologie européen de la franchise et recherchent un partenariat équilibré dans une relation gagnant-gagnant. Notre objectif est de rassembler le plus grand nombre de réseaux de franchise autour de valeurs telles que l’éthique. Nous jouons aussi le rôle d’observatoire permanent de l’environnement global de la franchise. Aujourd’hui, notre structure est constituée d’un secrétariat permanent et de plusieurs commissions de travail.