« Nous remarquons qu’il est de plus en plus difficile pour une entreprise de trouver le candidat adapté aux spécificités requises pour un poste », explique Nico Reeskens. « Il s’agit de la conséquence de deux tendances. La première : la baisse du taux de chômage dans toute la Belgique et particulièrement en Flandre. La seconde : une digitalisation de plus en plus marquée dans tous les secteurs, qui implique une série de nouveaux besoins spécifiques pour les entreprises. » Par rapport à la vitesse fulgurante d’évolution des nouvelles technologies et les conséquences qu’elles ont sur la société et les entreprises, la réponse est en effet trop lente. »

« Dans cette approche, les méthodes traditionnelles de recrutement semblent dépassées du point de vue des entreprises comme des candidats. Finie l’omnipotence du diplôme : il ne suffit désormais plus à démontrer les capacités d’un individu. Le recrutement se base à présent de plus en plus sur la recherche de talents et de compétences qui différencient un profil d’un autre. Un individu sortant d’études généralistes doit se montrer capable de dépasser le cadre théorique pour montrer en quoi il peut répondre aux nouvelles demandes du marché. « Aujourd’hui, ce sont les compétences et les aptitudes qui sont prédominantes, d’où l’importance d’investir dans la formation », souligne le CEO Country Manager d’Adecco Belgium. »

Le rôle des intermédiaires

« Chez Adecco, nous avons une responsabilité d’aide à l’emploi en agissant comme intermédiaires entre les candidats et les clients (entreprises). Nous tâchons de renforcer la flexibilité de ces deux acteurs, dans l’élargissement des compétences d’une part et dans la compréhension des exigences de l’autre. Nous encourageons une approche interactive entre employeurs et candidats, notamment en proposant des stages en entreprises, des formations, etc. »

« Des études indiquent que 50 % des jobs qui seront exercés dans 10 ans n’existent pas encore à l’heure qu’il est. Le jeune doit donc pouvoir rester informé et se tourner vers des organismes intermédiaires. Leur support peut en effet l’aider à découvrir des voies qu’il n’avait pas envisagées, répondant aussi bien à ses attentes qu’aux besoins de l’entreprise. »