Quel impact auront la numérisation, l’automatisation, l’intelligence artificielle ? La quatrième révolution industrielle marquera-t-elle la fin du mécanisme de création nette d’emplois telle que nous la connaissons depuis quelques décennies déjà ?

L’importance des soft skills

Dans une société sujette à des changements de plus en plus rapides, la clé du succès résidera dans la résilience et la résistance, des individus comme des entreprises. Au niveau individuel, la résistance suppose que les travailleurs veillent à leur employabilité. Chaque individu est, avant tout, son propre « employeur ». Mais il appartient aux pouvoirs publics de faire en sorte que les travailleurs puissent développer ces compétences et que tous bénéficient des mêmes possibilités. Ils peuvent, à cette fin, recourir aux systèmes de quotas, au compte carrière et au compte formation. Bien qu’un diplôme soit important, il ne s’agit que d’une base. Les softs skills, les compétences générales, jouent également un rôle essentiel et feront l’objet de plus d’attention qu’auparavant. Si ces soft skills – par exemple la résilience, l’autonomie, la capacité d’adaptation ou la persévérance – peuvent être naturellement présentes chez l’individu, il est également possible de les acquérir au moyen d’une bonne politique de ressources humaines au sein de l’entreprise.

L’intelligence du marché du travail

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le marché du travail adoptera un caractère plus transitoire et plus flexible. C’est à ce niveau que se situera, plus que jamais, la valeur ajoutée des services RH. C’est ce qu’on appelle la « labour market intelligence ». Plus encore qu’auparavant, les entreprises se feront assister par des prestataires de services spécialisés, qui les aideront à tirer profit du marché de l’emploi. Les intermédiaires ne disparaîtront pas, au contraire. Plus que jamais, chaque entreprise, dans chaque secteur, se concentrera sur ses activités clés et fera appel à l’expertise de partenaires spécialisés. Pour les autres activités temporaires ou complémentaires, elles s’appuieront sur des entreprises externes (pour des travailleurs intérimaires, collaborateurs de projet, etc.) spécialisées dans les domaines demandés. Les secteurs de Federgon affichent d’ailleurs de bons résultats en 2016. En tant que « labour market makers », les membres de Federgon contribuent au renouvellement de ce marché du travail innovateur. Un marché du travail avec un besoin croissant de flexibilité et des relations de travail plus hybrides. Nous pensons que cette tendance positive va se prolonger.

Miser sur la sécurité de l’emploi

La notion selon laquelle un emploi dure toute une carrière est révolue. Néanmoins, il est important de conserver un niveau élevé de sécurité de l’emploi. Le bon rapport entre flexibilité et sécurité jouera dès lors un rôle crucial à cet égard. C’est dans ce contexte que le ministre Peeters a lancé un projet particulièrement important consacré au travail faisable et à l’agilité dans l’emploi. Chacun devra travailler plus longtemps. Et comme il ne sera pas facile de faire en sorte que tout le monde prolonge sa carrière jusqu’à l’âge de 67 ans, les travailleurs devront évoluer dans un cadre amélioré, de meilleure qualité et adapté tant aux jeunes qu’aux plus âgés.

L’avenir est en marche. Et les prestataires de services RH sont prêts à relever le défi !