Si on souhaite vraiment retirer un avantage de cette nouvelle économie digitale où les données jouent un rôle très important, la confiance sera l'élément clé. L'Europe étant de loin le bloc économique le plus important au monde, il est donc possible de créer un environnement favorable à ce genre d'évolution.

Il semble néanmoins que le RGPD suscite encore de nombreuses interrogations, à 6 mois de son entrée en vigueur, entre autres à cause de sa complexité. Certes, cette complexité est un défi, mais elle peut aussi constituer une force, à condition de commencer par la compréhension du phénomène: pourquoi a-t-on besoin de ce règlement? Beaucoup de ces interrogations deviendront donc plus claires en appliquant les règles RGPD sur des situations concrètes.

Cette nouvelle règlementation demandera également à l'entreprise de s'adapter dans son rapport avec ses employés, notamment en matière de RH. Il faudra être capable d'être transparent et ouvert aux employés et être en mesure de communiquer clairement avec eux. D'autre part, le nouveau règlement prévoit aussi la portabilité des données et impose de notifier certains types de violations de données, avec une obligation de notifier une fuite éventuelle dans les 72 heures auprès de l'Autorité de Protection des Données (qui remplace la Commission belge pour la vie privée).

D'où l'intérêt d'avoir un indicateur de confiance RGPD au niveau de la collecte des données et de mettre en place un cadre légal qui autorise le traitement de ces données personnelles dans tel secteur, mais pas dans tel autre.

Par ailleurs, le législateur national pourra définir des exemptions pour qu'elles puissent être utilisées dans le secteur de la recherche. Ce qui peut donner à certains pays un réel avantage concurrentiel. A ce propos, la Belgique est actuellement un des seuls pays européens à avoir un projet de loi en la matière, ce qui laisse entrevoir des opportunités considérables.

 

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