Quels sont les dispositifs d’accompagnement à disposition des jeunes entrepreneurs ?

Willy Borsus : « Ils sont aujourd’hui régionaux. Ces dispositifs de couveuses sont destinés à accompagner celui qui se trouve au stade initial de son projet. En Wallonie, on peut par exemple citer la coopérative d’activités CreaCop ou encore l’Agence pour l’entreprise & l’innovation, qui offre des services d’appui et d’accompagnement au développement économique, technologique et numérique. »

 

Il y a une évolution des mentalités, mais le chemin est encore long.
Seul un quart des PME sont actives à l’international.

 

Quel est votre regard sur le tissu entrepreneurial belge ?

W. B. : « Ce tissu est basé sur une présence très importante des PME de 50 personnes ou moins, qui constituent 99,2 % des entreprises belges. Celles de plus de 50 personnes ne représentent que 0,8 %. Toutefois, dans le même temps, plus de 60 % de l’emploi privé recensé à l’ONSS est localisé dans ces grandes entreprises. On doit donc être également déterminé à continuer à renforcer la compétitivité des grandes entreprises, qui sont confrontées à la concurrence internationale, y compris sur notre territoire. C’est ce que fait le gouvernement avec des politiques de réductions de charges, de modération salariale et d’autres décisions fortes prises depuis le début de la législature. L’autre enjeu majeur est de faire grandir les PME en allégeant leurs charges, avec de la simplification administrative et en les aidant à se tourner vers l’international. »

 

Les PME se tournent-elles suffisamment vers les marchés internationaux ?

W. B. : « Il y a une évolution des mentalités, mais le chemin est encore long. Seul un quart des PME sont actives à l’international et, parmi celles-ci, bon nombre ne le sont que dans des marchés de proximité comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas. Même si une partie des 75 % des PME restants n’a pas une activité destinée à l’international, il y a un espace de progression énorme pour elles en termes de nouveaux marchés, de nouvelles affaires. Pour les PME, dont les starters, des dispositifs existent au niveau régional et au fédéral pour les y aider. Il vaut mieux faire connaître l’action d’organismes comme l’AWEX ou encore le Ducroire, ici pour ce qui a trait à la sécurisation, aux garanties de paiement et de financement à l’international. »