Mais comment mettre en valeur son entreprise tout en conservant cette discrétion ? Quels profils privilégier ? Rachid Chikhi, CEO de Rodchinson Investment, une société spécialisée dans la fusion et l’acquisition d’entreprises, nous donne quelques éléments de réponses.

Comment recherche-t-on un acquéreur pour son entreprise?

« On identifie plusieurs types d’acquéreurs potentiels. Le premier, le plus évident, dans le cadre d’une entreprise familiale, est l’un ou l’autre membre de celle-ci. Mais aujourd’hui, il arrive que les enfants ne soient pas prêts à reprendre le flambeau, si bien qu’une autre solution doit être envisagée. On recherche alors un repreneur externe. Dans ce cas, il est recommandé, dans la perspective de trouver l’acquéreur idéal, d’établir le profil rigoureux de celui-ci selon les objectifs et les attentes du candidat cédant. En général, l’acquéreur qui sera le plus intéressé par l’entreprise est généralement votre concurrent. »

En quoi est-ce plus avantageux pour le cédant d’avoir recours à un conseiller pour la recherche d’un repreneur ?

« Lorsque l’on cède son entreprise, la confidentialité est fondamentale afin d’éviter d’inquiéter aussi bien le personnel que les clients et les fournisseurs. L’image publique de l’entreprise en serait également atteinte. Recourir à une société comme la nôtre permet à nos clients de conserver leur anonymat jusqu’à ce que l’intérêt concret d’un ou plusieurs acquéreurs soit confirmé, tout en bénéficiant d’emblée de l’avis et de l’accompagnement d’experts afin de conclure la cession dans les meilleures conditions. Par exemple, la première étape avant de révéler toutes informations concernant le cédant, est de faire signer une « NDA » (un engagement de confidentialité) aux candidats retenus. À partir de là, nous pouvons parler du dossier de manière beaucoup plus concrète. »

Dans quel cas ne faut-il surtout pas vendre ?

« Contrairement à ce que l’on peut croire, il vaut mieux céder une entreprise qui est en bonne santé plutôt qu’une société qui a un faible cash-flow. Cela dit, on repère deux types de candidats : ceux, qui dans leur vision de croissance à la fois organique et externe, vont acquérir pour développer leur part de marché, et il y a ceux qui considèrent l’acquisition comme un placement financier. Par exemple, un placement à haut risque comme dans les start-up internet ou peu risqué comme dans les maisons de repos. »