L’audit interne a pour mission principale de donner au management d’une organisation une assurance de la bonne maîtrise des risques de toutes ses entités. Le périmètre d’intervention du service d’audit interne s’étend à l’ensemble de l’organisation, et de ses filiales, sur le territoire belge ainsi qu’à l’étranger. Le périmètre et les objectifs sont généralement définis dans une charte de l’audit interne, établie par la direction ou le conseil d’administration de l’entreprise.

 

Véritable outil de management, l’audit interne constitue un levier de performance et une amélioration des processus.

 

Quels que soient les objectifs définis, tout audit interne passe par trois étapes. La première est l’analyse des activités et processus opérationnels et stratégiques de l’entreprise. Ce screening remplit entre autres une fonction de contrôle, par exemple du respect des normes de qualité de fabrication d’un produit. Cette analyse est souvent très large. Par une approche systématique et méthodique, elle permet généralement à l’entreprise d’obtenir un état des lieux de ses processus de management — notamment des risques et de contrôle — et de gouvernance d’entreprise.

 

Indépendance et objectivité

La deuxième étape est l’évaluation et la troisième une mission de conseil. In fine, l’objectif est d’identifier des pistes d’amélioration et d’émettre des propositions pour renforcer l’efficacité de l’entreprise. Véritable outil de management, l’audit interne constitue donc un levier de performance et d’amélioration des processus ; il permet notamment, souvent aux grandes organisations, mais pas seulement, de vérifier que les entités sont bien en adéquation avec la stratégie du groupe.

Pour être efficace, l’audit interne, en général exercé par des cadres supérieurs de l’entreprise, se doit d’être réellement indépendant et objectif. Autrement dit, l’auditeur doit pouvoir disposer à la fois d’un rayon d’action et d’une gamme de compétences particulièrement étendus. Son rayon d’action, ce sont les différentes entités et tous les intervenants de l’entreprise, mais aussi la possibilité qui lui est donnée, en toute confiance, de pouvoir surveiller la gestion des risques, les bonnes pratiques en matière de gouvernance, etc. L’objectivité, elle, nécessite, une gamme de compétences élargie de la part de l’auditeur. Celui-ci doit être un expert de l’efficience et de l’efficacité dans bon nombre de matières : ingénierie, économie, droit, administration, informatique, etc.