Comment évolue aujourd’hui votre secteur d’activité ?

Alain Navez : « En Belgique, il se porte plutôt bien. Le trafic aérien augmente : 2017 a été une année record. Pour l’an dernier, cela représente plus de 33 millions de passagers dans les aéroports belges et 1,3 million de tonnes de cargo. La croissance se fait également ressentir chez Belgocontrol : nos contrôleurs aériens ont guidé plus d’un million d’avions dans les ciels belge et luxembourgeois en 2017, soit 3,3 % de plus qu’en 2016 ; en augmentation, notre chiffre d’affaires a atteint 235 millions d’euros en 2017. L’entreprise emploie quelque 850 personnes, avec l’intention de passer à plus de 900 d’ici à la fin 2018. Dernier chiffre significatif : de 2014 à 2019, près de 100 millions d’euros auront été investis dans nos systèmes. »
 

Quelles missions remplissent vos services techniques ?

A. N. : « Les quelque 170 collaborateurs des services techniques de Belgocontrol fournissent et assurent en permanence un service de haute qualité à nos clients, à savoir les compagnies aériennes et aéroports. Ils concernent quatre domaines. Un : les communications, d’un côté radios entre les contrôleurs et les avions, de l’autre téléphoniques pour la coordination entre les centres de contrôles lors du transfert des avions entre les espaces aériens. Deux : la surveillance, où il s’agit de fournir les informations radars permettant aux contrôleurs d’assurer la sécurité du trafic aérien en connaissant exactement la position de chaque avion dans le ciel. »
 

Qu’en est-il des deux autres ?

 

Le secteur de l’aviation a toujours fait rêver ! Il est hors du commun et passionnant.

 

A. N. : « Le troisième domaine concerne la navigation, à la fois pour les équipements qui permettent la navigation des avions en route, mais aussi les systèmes nécessaires aux avions pour se poser par mauvaises conditions météo. Le dernier, ce sont les data, autrement dit le traitement des données échangées par les différents systèmes et présentées de manière ergonomique et fiable aux contrôleurs, ainsi que la gestion et la sécurisation des réseaux informatiques pour la distribution de ces données. »
 

Quelles sont les motivations à travailler dans l’aviation ?

A. N. : « Ce secteur a toujours fait rêver ! Il est hors du commun et passionnant. Ses multiples domaines sont en évolution constante, tant au niveau des technologies que des méthodes de travail. Travailler chez Belgocontrol permet de voir l’envers du décor. Même après 18 ans au sein de l’entreprise, les jours ne se ressemblent pas et les défis sont captivants. Il s’agit là de missions de service critique à haute responsabilité, où l’on doit assurer la fiabilité des systèmes et une sécurité permanente. Afin d’organiser la fluidité et l’efficacité des mouvements en l’air et au sol, les services de Belgocontrol doivent être disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En 2018, 70 postes sont d’ailleurs à pourvoir chez Belgocontrol, dont une vingtaine dans les services techniques. »
 


 

Quels profils techniques recherchez-vous ?

A. N. : « Essentiellement des ingénieurs et des techniciens avec un niveau minimum de bachelier. Les fonctions sont très diverses : des ingénieurs pour l’architecture des systèmes, pour l’étude et la mise en œuvre de nouveaux systèmes ou le renouvellement d’équipements ; des techniciens en électronique pour l’installation, la supervision et la maintenance de ces systèmes. La particularité des tous ces métiers est de toucher à tous les domaines de l’électronique, autant l’analogique que le digital : la téléphonie, les transmissions radio, les systèmes informatiques, les capteurs météo, etc. Cette variété constitue une motivation supplémentaire pour les candidats. »
 

Quelles autres qualités attendez-vous des candidats ?

Les fonctions sont très diverses : des ingénieurs pour l’architecture des systèmes, pour l’étude et la mise en œuvre de nouveaux systèmes ou le renouvellement d’équipements ; des techniciens en électronique pour l’installation, la supervision et la maintenance de ces systèmes.

A. N. : « Au-delà de leur bagage initial, nos futurs collaborateurs doivent avoir la motivation de se former sans cesse. Nous leur dispensons une longue formation initiale, mais aussi, par la suite, une formation permanente afin de rafraîchir constamment leurs connaissances, ainsi que des formations spécifiques, par exemple lors de la mise en place de nouveaux systèmes ou pour accéder à des fonctions de management. Nous voulons aussi des personnes capables de travailler à la fois de manière autonome, en équipe et responsable à tout moment. »
 

Par qui sont données ces formations initiales ?

A. N. : « D’une durée de 12 à 24 mois en raison de leur caractère spécifique et pointu, elles sont données en interne ou par des prestataires externes de haute qualité pour le compte de Belgocontrol. À noter que dès septembre prochain, ces formations auront lieu en Belgique grâce à Entry Point North Belgium (EPN). Il s’agit d’une joint-venture entre Belgcontrol et EPN, l’académie scandinave des métiers de la navigation aérienne, reconnue dans le monde entier pour la qualité de son travail. »