Rien d’étonnant, à vrai dire, car il est avéré que nous sommes nés pour cela :, c’est dans notre ADN et c’est un très bel ingrédient de la nNature humaineHumaine que d’être poussé à se connecter à la communauté.

« Nous sommes, car nous appartenons » a dit Desmond Tutu … Et de là à transformer la manière dont les acteurs d’une organisation travaillent ensemble, il n’y a qu’un pas qui semble sur le point d’être allègrement franchi !

En effet, la « Transition collaborative  » propose de remplacer les hiérarchies de pouvoir, centralisées et mises en compétition, par des réseaux auto-gérés, distribués, et collaborants. Face à l’impasse du tout à -à-l’individuel, ces nouvelles structures tentent de réconcilier l’individu et le groupe, le privé et le commun, la liberté et la responsabilité.

Repartir sur de bonnes bases

L’épanouissement l’Humain au sein de son organisation dans un contexte économique et social qui demeure instable, parfois étouffant, voire déshumanisant n’est plus le défi des RH seules, mais est devenu celui de tous les acteurs de l’organisation

Dans les entreprises, cette transition se manifeste par de nombreux chamboulements  : les modèles d’affaires et leurs chaînes de valeur sont mis sens dessus dessous, les organigrammes sont aplatis voire dissous, les jeunes cherchent du sens et papillonnent, les clients deviennent parties prenantes ...

On parle volontiers d’entreprise libérée, de co-création, d’innovation ouverte, etc. Voilà donc de quoi semer le trouble dans la plupart des organisations, même si certaines s’en enthousiasment déjà. En tous cas, s’adapter rapidement et profondément sera souvent une question de survie pure et simple. Mais il s’agit aussi de saisir une opportunité unique de redonner du sens à ce que nous faisons, de ré-enchanter l’entreprise, de (re)donner envie de participer et, par effet de contagion, de responsabiliser quelque peu une humanité en crise.

En effet, faire s’épanouir l’Humain au sein de son organisation dans un contexte économique et social qui demeure instable, parfois étouffant, voire déshumanisant n’est plus le défi des RH seules, mais est devenu celui de tous les acteurs de l’organisation.

Il y a donc beaucoup de pain sur la planche. Sur quatre plans (états d’esprits, compétences, cultures, structures) et à deux niveaux (l’entreprise et son éco-système), tout est à revoir. Il faudra travailler en bonne synchronisation, petit à petit, dans l’action. Dans la confiance aussi, car le trajet est à l’image de la destination : on ne commande plus vraiment ce nouveau monde organique, on ne prévoit que très peu, on y va à l’aveuglette. Il faudra travailler sans espérer une réponse toute faite, sans un bon dogme qu’il suffirait d’appliquer à grands coups de consultance. Il faudra trouver les réponses dans l’organisation même. Chercher - en collaborant - comment collaborer ...

Inspiration théâtrale

Une approche au demeurant incongrue se révèle être d’une aide précieuse à la transition collaborative : l’Improvisation Appliquée est une discipline qui enlève au théâtre le concept de chef qui décide (le metteur en scène) et de scénario préétabli (le texte). Il ne reste donc plus que des acteurs qui vont devoir co-concevoir et co-interpréter, dans l’instant, un spectacle. C’est donc la quintessence de la collaboration, de l’agilité. Elle a donc tout à voir avec la transition qui nous occupe.

L’impro repose sur des mécanismes clairement définis et propose des exercices pour les intégrer, formant un outil pédagogique formidable pour les équipes agiles. Elle met en exergue des clés fondamentales à la réussite de toute collaboration : présence et écoute totale, accueil et acceptation de l’univers de l’autre, relativiser son rapport à l’enjeu, oser lâcher prise face à l’inconnu et cultiver l’énergie positive pour convaincre.

Et comme l’impro permet de construire des histoires ensemble, cela en en fait un excellent outil de créativité et de conception participative.

En même temps s’attaquer à un sujet aussi vaste et important que la Ttransition collaborative au sein des organisations se réfléchit mûrement, se planifie strictement et ne peut en aucun cas s’improviser, non ?

Pas sûr…