Bernard de Burlin,
Chief Smartcities and Global Partnerships chez Joyn

 

 

« Les commerces de proximité des centres-villes souffrent de la concurrence des grands centres commerciaux installés en périphérie. La plupart des décideurs se rendent compte aujourd’hui que si le tissu commercial local ne vit pas, la ville perd son âme ! Il n’y a plus de vie de quartier et on a une impression de cité-dortoir. Il y aussi ce paradoxe : alors que les gens recherchent de plus en plus les circuits courts, beaucoup de commerces de proximité ont disparu. Ces derniers offrent en outre un service personnalisé à leurs clients, un véritable atout par rapport aux grands centres commerciaux et aux géants du web. »

 

 

 

Il y a un paradoxe : alors que les gens recherchent de plus en plus les circuits courts, beaucoup de commerces de proximité ont disparu.

 

Bernard de Burlin dégage 3 points clés pour redynamiser le commerce urbain :

 

1. Relation triangulaire – « Les villes disposent d’outils pour densifier leur tissu commercial, tels qu’une monnaie locale ou des points de ville. Il faut établir une relation triangulaire citoyen/commerçant/ville. On parle souvent de participation citoyenne, mais les commerces sont jusqu’ici très peu impliqués. Il est essentiel d’établir une relation fonctionnelle avec eux pour faire fonctionner l’écosystème urbain de manière positive. »

2. Points de ville et les monnaies locales – « Les points de ville et les monnaies locales permettent d’inciter à consommer local en offrant un accès moins cher au théâtre ou à des activités sportives. Cela engendre plus de richesse au niveau local. On peut aussi intégrer commerce et mobilité : beaucoup de gens ne se rendent pas en ville parce que le parking est trop cher. Il est possible d’accorder du parking gratuit aux shoppers durant certaines plages horaires en les guidant, de manière digitale et simple, vers les places libres les plus proches. »

3. Cartes de fidélité – « Notre système de cartes de fidélité peut contribuer à résoudre des problèmes dans la ville en mesurant l’impact, y compris budgétaire, d’initiatives ou même d’événements imprévus sur l’activité locale. Comment ? Par exemple, en suivant la fréquentation des commerces affiliés ou en donnant des indicateurs de performance aux décideurs pour mesurer l’impact d’attentats, de la création d’un piétonnier ou de la fermeture de tunnels. Pour les magasins, il est bien sûr essentiel de connaître sa clientèle et de pouvoir la toucher. »