L'objectif de l'UCM était de réaliser un état des lieux, en 2013, des comportements, attentes et besoins des PME en matière d'environnement. L'UCM envisage de mener cette étude chaque année afin d'appréhender l'évolution de la gestion de l'environnement dans les entreprises. Et de leur apporter le soutien adéquat.

De manière générale, les PME francophones estiment agir efficacement dans les domaines de la prévention et du tri des déchets (78,4 %), du recyclage et de la valorisation des déchets (46,4 %) et de la gestion de l'énergie (44,3 %). S'ils sont encourageants, ces taux pourraient toutefois être contrebalancés par un décalage fréquent entre la perception de bien faire et la réalité des faits. De même, on peut légitimement se poser la question de savoir si ces entreprises s'en tiennent au strict respect de la législation ou si elles anticipent le mouvement, par la mise en place de bonnes pratiques et de comportements plus écologiques. Les thématiques de mobilité apparaissent paradoxalement comme le parent pauvre de l'enquête. Cependant, un quart des PME interrogées estiment avoir mis en place un système de management environnemental, qu'il soit labellisé (ISO 14001, Emas) ou interne. L'arrivée prochaine du label éco-systémique en Wallonie pourrait permettre à ces entreprises de formaliser et de rendre visibles leurs efforts relatifs à la gestion de l'environnement.

Quand il s'agit d'expliquer leur faible implication en faveur de l'environnement, les PME francophones révèlent manquer de soutien public (45,4 %), de temps (37,9 %), de connaissance (19,6 %) ou de personnel compétent (12,1 %). 23,6 % d'entre elles ne sont, en outre, pas convaincues du retour sur investissement (23,6 %). Ces entreprises évoquent la difficulté d'engager de lourdes dépenses en cette période de crise économique, et la rapidité des évolutions technologiques qui peut très vite rendre un investissement obsolète.

Quels avantages?
Les raisons qui poussent les entreprises à devenir plus vertes sont, dans l'ordre : la protection de l'environnement, l'image de marque, les économies financières, la conformité réglementaire et l'avantage concurrentiel. Curieusement, les demandes des clients et des fournisseurs ne sont pas un moteur pour nombre de PME. L'adhésion du personnel n'est pas non plus un facteur décisif, ce qui est en contradiction avec les résultats d'autres études. Les échanges de bonnes pratiques, à travers des clusters ou des réseaux d'entreprises, s'avèrent essentiels pour la diffusion des nouvelles technologies et des comportements vertueux.

Les autorités publiques ont, dès lors, un rôle d'impulsion à jouer dans le soutien à ce type de cluster mais également dans le cadre des marchés publics, dont les cahiers des charges doivent contenir davantage de critères d'attribution plus durables. Le processus est en marche mais le chemin est encore long…

En synthèse, la thématique environnementale n'est pas stratégique pour la plupart des PME francophones. Elles sont prêtes à améliorer leurs performances environnementales pour autant qu'elles bénéficient de soutien technique et pécuniaire, et qu'on les convainque du retour sur investissement.

Rapport du Giec
Le manque d'information des entrepreneurs est criant par rapport aux défis et aux opportunités que représente l'urgence environnementale, confirmée en juin dernier par le dernier rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Les actions de sensibilisation et d'information, peu importe../../soutien/nt_les_moyens_de_communication__sont_encore_et_toujours_indispensables._Notamment_sur_la_convergence_des_int_eacute.css;rêts financiers et environnementaux et sur les nombreuses opportunités à saisir en matière d'image de marque, de maîtrise des risques ou encore de réponse aux demandes croissantes du marché. Les services verts de l'UCM y consacrent gratuitement toute leur énergie…

Source: ucm.be/environnement