Carine Janssens,
Corporate relations manager de la Fédération belge de la franchise

 

Quelle est la situation de la franchise en Belgique ?

Carine Janssens : « Environ 300 franchiseurs sont présents sur le marché belge. Pour affiner cette estimation, nous avons lancé une étude dont les résultats seront connus et présentés en octobre 2017 lors du Franchising Belgium Day, un nouvel évènement dédié à la franchise. »

 

Le franchisé doit avoir avant tout avoir le sens à la fois de l’entrepreneuriat et du commerce.

 

Comment s’établissent les relations franchiseur-franchisé ?

C. J. : « Juridiquement, le franchisé est un indépendant propriétaire de son entreprise. Il est toutefois tenu d’appliquer la stratégie commerciale du franchiseur, de respecter les normes de son concept et ses standards de qualité, de suivre l’évolution du concept et du savoir-faire de l’enseigne. Il est aussi souvent obligé de s’approvisionner auprès du franchiseur ou des fournisseurs référencés. Enfin, le franchisé est tenu de rétribuer le franchiseur, sous la forme d’une redevance forfaitaire, d’un droit d’entrée ou de royalties, en contrepartie de la licence de marque, de l’assistance et de la formation permanentes, de la recherche et de l’innovation accordées par le franchiseur. »

 

De quels autres avantages jouit un starter franchisé ?

C. J. : « Globalement, il bénéficie de l’aide du franchiseur pour démarrer au plus vite. Cela se traduit par de multiples éléments : l’image de marque et la réputation de l’enseigne auprès du consommateur ; un système de gestion commerciale conçu et expérimenté par le franchiseur ; la synergie économique du réseau ; la capacité d’innovation du franchiseur ; les économies d’échelle permises par la standardisation des opérations ; et, bien sûr, sur la formation, les conseils, l’assistance permanente et les outils pédagogiques du franchiseur. Tout cela est synonyme de gain de temps, d’avantage compétitif, de réduction du risque financier par rapport à un commerçant isolé. Mais, bien évidemment, le franchisé doit avoir avant tout avoir le sens à la fois de l’entrepreneuriat et du commerce. »

 

Comment voyez-vous l’avenir du secteur ?

C. J. : « Ces dernières années, il suscite un grand intérêt en Belgique : de nouveaux concepts apparaissent ; de plus en plus de franchiseurs étrangers s’y développent ; de nombreux investisseurs s’intéressent à la formule. Cette croissance devrait se poursuivre dans les années à venir. »