La reprise comme alternative à la création d’entreprise : le win-win de l’avenir

Les opportunités seront pourtant de plus en plus nombreuses dans les années à venir. Alors, comment organiser sereinement la relève et faciliter la transmission des entreprises ?
 

Les enjeux de l’entreprise
 

Les études montrent que les patrons en âge de prendre leur retraite prochainement sont intéressés par la transmission de leur entreprise. Après avoir consacré une vie à pérenniser la vie de leur activité, ils sont soucieux de confier la relève à un candidat entrepreneur qui sera capable de maintenir le cap dans les meilleures conditions possibles.

De son côté, le candidat entrepreneur est souvent bien en peine de se faire financer sur base de chiffres fictifs, ou de trouver directement le positionnement efficace pour trouver sa clientèle. Sans oublier bien entendu les difficultés des premiers temps à se payer soi-même, durant le temps de croissance nécessaire au démarrage de l’activité. La reprise lui permettra d’entreprendre autrement.

Dans les deux cas, les enjeux de l’entreprise touchent au projet de vie, et à une responsabilité familiale à assumer sans encombre. Le cédant voudra transmettre son entreprise à quelqu’un qui respectera ses valeurs, et l’acquéreur ne voudra pas acheter un chat dans un sac. En cela, le repreneuriat a la spécificité d’aborder non seulement des facteurs économiques et juridiques, mais aussi des facteurs émotionnels et humains légitimes qui nécessitent d’identifier et accompagner correctement le couple gagnant.

Pour le cédant
 

Le cédant aura certainement à cœur d’accompagner le repreneur dans les premiers temps de la reprise. Cela permettra aux salariés de l’entreprise d’appréhender la succession en douceur, et au repreneur de bénéficier de conseils précis et précieux. Toutefois, il sera parfois difficile au cédant de passer le relais à un inconnu. Abandonner les relations aux salariés mais aussi aux clients et fournisseurs peut s’avérer douloureux après des années de contacts privilégiés.

Par ailleurs, la valorisation de l’entreprise peut s’avérer laborieuse et même parfois complexe. Les négociations avec un candidat repreneur doivent être claires et objectives afin d’être menées à terme.

Identifier l’acquéreur sérieux et entamer cette étape de transmission avec lui, surtout s’il n’est pas formé, peut ainsi demander du temps et des compétences que tout cédant n’a pas la possibilité d’assumer seul.

Pour l’acquéreur
 

Le repreneuriat est une piste idéale pour toute personne qui souhaite se lancer rapidement, et avec des garanties. En effet, la reprise permet de disposer des chiffres comptables des années précédentes. De plus l’affaire fonctionne déjà avec un personnel formé et une clientèle établie. Des études ont d’ailleurs prouvé que les reprises sont plus viables que les nouvelles entreprises.

Toutefois, l’évaluation précise des éléments réels du patrimoine devra être effectuée. L’apport de fonds propres étant nécessaire au rachat, le repreneur fera appel à un spécialiste pour valoriser au plus juste son investissement. Celui-ci veillera à analyser les éventuels litiges en cours ou autres risques.

Enfin, la formation du repreneur est également importante puisque par définition : l’entreprise ne cesse pas son activité et il faut être opérationnel immédiatement. L’accompagnement par des experts et/ou par le cédant sera donc à envisager.

En résumé, le repreneuriat ne s’improvise pas. Il offre la possibilité de s’installer dans une région et de chercher des financements avec des bases solides. Il permet au patron cédant de trouver la bonne personne au bon moment. L’envie des deux parties pourra utilement s’accompagner des services de conseil spécialisés disposant d’outils et de techniques spécifiques.